Le Grand Barrail : une étape gastronomique au coeur de Saint-Emilion
Niché au cœur des vignobles de Saint-Émilion, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Château Hôtel Grand Barrail est un véritable havre de paix.
Cette somptueuse demeure du XIXe siècle, transformée en hôtel 5 étoiles, offre un cadre idyllique pour un séjour raffiné, gourmand et relaxant.
Depuis notre dernier passage (voir article ici), le Grand Barrail a connu de grands travaux de rénovation. Dès l’entrée, les volumes, la déco, la luminosité s’associent avec élégance, et nous plonge dans une atmosphère ressourçante et relaxante.
La salle à manger « Mauresque » aux moulures anciennes et vitraux d’exception est incontestablement le point d’orgue de l’établissement ; dorures et peintures orientales de style « Viollet Le Duc », ambiance orientale qui permet de retrouver l’esprit luxueux voulu lors de sa construction en 1902.
En cuisine, c’est toujours le Chef Quentin Merlet qui oeuvre au piano. Une cuisine de produits soigneusement sélectionnés, du goût, de la générosité et surtout une gastronomie très abordable. Pour le déjeuner, une formule bistronomique à 38 € (EP ou PD) ou 42 € (EPD) avec le choix entre 5 entrées, 5 plats et 5 desserts ; le soir un menu plus gastronomique à 70/80/105 €.
Pour découvrir au mieux sa cuisine, Quentin nous a proposé son menu Signature.
On profite de la terrasse et d’un magnifique coucher de soleil ce soir là.
Pour accompagner les apéritifs:
Cannelé carottes, orange et moutarde // butternut confit en tartelette // céleri raifort avec une fine gelée de betterave.
En amuse-bouche:
Duo d’asperges: asperges vertes crues, asperges blanches cuites, émulsion au lait d’amande et huile de truffe
De très belles saveurs, beaucoup de délicatesse.
Langoustines en tartare, vinaigrette de bisque au yuzu, gel aneth et kombu, orange confite
Des produits ultra frais, de la mâche, un assaisonnement tip top avec cette bisque bien relevée, gel kombu/aneth qui apporte un zeste de fraîcheur, et en contrepoint la douceur de l’orange confite. Une entrée parfaitement exécutée, excellent.
Carpaccio de lotte fumée aux sarments, condiment blette au sirop d’érable, caviar Perlita
Quentin Merlet adore fumer ses poissons ; ici la lotte est fumée à froid aux sarments de vigne, avec un joli côté salin contrebalancé par une marmelade de vert de blettes et sirop d’érable. Un peu de mâche et de croquant avec du radis green meat juste assaisonné, et pour le côté plus chic, une jolie quenelle de caviar de la Maison Perlita. Simple, efficace, léger, parfait!
Tournedos d’agneau, pistaches au curry fumé, salsifis rôtis
Une très gourmande selle d’agneau entièrement désossée et fourrée d’une pâte de pistache au curry fumé, accompagnée d’une brunoise de salsifis/curry fumé, et d’un jus d’agneau qui vient lier l’ensemble avec une belle profondeur en bouche. On trouve à la fois la gourmandise, la générosité et l’originalité, très bon.
Filet de bœuf Charolais, « Pain-jus » à la truffe, choux glacé, jus aux raisins d’ici
La viande est tendre, juteuse et goûteuse, saignante comme demandée. Pour le côté gourmand et régressif, le Chef nous explique qu’il a voulu recréer un souvenir d’enfance avec le « pain jus », du pain généreusement imbibé de jus mais remplacé ici par une brioche plus gourmande. En accompagnement, échalote confite, légumes de saison, céleri, chou-rave, petits pois, carottes, betteraves chiogga,… et un puissant jus de boeuf aux raisins de Nicole Tapon (viticultrice de renom des vignobles bordelais). Pour parfaire l’ensemble, une râpée de truffe fraîche. Un plat classique qui retrace les origines familiales de Quentin tout en faisant honneur au terroir avec le boeuf à la bordelaise. Un sans-faute.
Fromages de la maison Pierre Rollet à Libourne
La partition sucrée:
Pré dessert autour de la fraise
Ananas poché à la coriandre, nage de fruits, coco fraîche, sorbet caraïbe
Un dessert frais et léger avec de belles saveurs exotiques… je suis fan de l’association ananas coriandre.
Noisette, en praliné et aux deux chocolats
Différentes textures pour ce dessert déstructuré où le praliné noisette se décline avec beaucoup de gourmandise. On n’est pas dans un dressage avec un graphisme artistique, mais on a un dessert gourmand, et c’est parfait pour conclure ce repas.
Mignardises:
De la sincérité, du savoir-faire, de la justesse, c’est ce qui reflète la cuisine de Quentin Merlet. Ici pas de course aux étoiles, on veut une cuisine bien faite, qui régale et que le client reparte satisfait de son expérience. Objectif atteint à 100% !
Mais l’expérience « Grand Barrail » ne s’arrête pas là : passer la nuit dans cet hôtel 5* de caractère et entièrement rénové est incontournable… histoire à suivre ici !
Château Le Grand Barrail
Route de Libourne D24
33330 Saint-Émilion
Tél: 05 57 55 37 00
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