Akrame: un nouveau dîner!
Aller chez Akrame, vous l’aurez remarqué, je ne m’en lasse pas 🙂
Tout d’abord parce que sa cuisine, toujours pleine de surprises, est en perpétuelle évolution… et une évolution qui monte de plus en plus haut!
Et aussi, parce qu’il respire la gentillesse, la bonne humeur et la sympathie… et pour moi, ce sont des valeurs (presque) aussi importantes que le contenu de l’assiette!
Alors quand un Chef comme Akrame allie des grandes qualité humaines à un grand talent culinaire, c’est toujours avec plaisir que j’y reviens… en plus, j’adore retrouver aussi son adorable épouse Farah et le professionnalisme du sommelier David Rougier .
Le cadre de la salle est toujours aussi cosy mais des travaux sont quand même envisagés; pour ce dîner on aura droit à la petite table dans son alcôve, on n’avait encore jamais eu l’occasion de s’y attabler… malgré nos nombreuses venues, on n’a pas encore fait toutes les tables de la Salle ^_^
Champagne, beurre Bordier retravaillé à la fève Tonka et excellent pain de chez Poujauran… tout peut commencer!
Deux menus possibles pour le dîner: 60 euros (4 plats), et 80 euros (6 plats); les plats ne sont pas indiqués sur la Carte, ils varient en fonction des arrivages et des idées du Chef!
On part pour le « grand » menu composé de 6 plats.
On commence avec des mises en bouches:
Stick d’avocat au citron vert / Biscuit parmesan, caviars des champs / Papier à l’encre de seiche, anguille fumée
Une autre mise en bouche suit:
Velouté de potimarron et émulsion de café au lait : ce que j’aime chez Akrame, c’est l’innovation dans des associations originales!
On continue avec une entrée:
L’oeuf mimosa version 2012
On retrouve exactement le goût de l’oeuf mimosa traditionnel mais on a du mal à le reconnaître! Ce plat est chaud, la mayo sort tout droit du siphon, c’est excellent. Et si vous êtes curieux, vous pouvez même savoir comment faire une mayonnaise avec un siphon [clic]
Deuxième entrée:
Assiette végétale: chou fleur d’oranger
Je suis sure que cette assiette vous intrigue car on ne voit pas grand chose! Il s’agit d’une déclinaison à base de chou fleur sous différentes textures; on retrouve une mousse légère aromatisée à la fleur d’oranger, un dosage juste et maîtrisé quand on connait la puissance de ce parfum. Quelques lamelles de chou fleur crues, quelques fleurs pour rester dans le floral, c’est légèrement acidulé et très apprécié.
L’idéal serait peut-être de servir cette déclinaison dans une assiette plus sombre, mais ce n’est que de l’esthétique 😉
Ce qu’il y a de bien aussi chez Akrame, c’est qu’entre 2 plats on peut aller voir le Chef et discuter avec lui, car sa cuisine est grande ouverte sur la Salle:
On revient à table pour le 3ème plat:
L’huître fine de Claire, crème d’huître, sorbet d’huître, aéré encre de seiche
Difficile de traduire l’émotion en dégustant ce plat, LE plat avec les saveurs qui explosent, ça pète, ça claque… c’est un grand coup de coeur, et il va y en avoir d’autres!
Le 4ème plat:
Homard breton, consommé de céleri et crevettes grises
J’adore lorsqu’un plat se « déguste » en plusieurs étapes: ici, il y a tout d’abord le visuel lorsque l’assiette est apportée, l’olfactif lorsque le bouillon très parfumé est versé dans l’assiette, puis on succombe au plaisir gustatif en se disant à chaque cuillerée… waouhhh ça, ça déchire 😉
On s’extasie devant cette richesse de saveurs, le raffinement du plat, le bouillon chaud vient finir la cuisson du homard, c’est le nirvana… INOUBLIABLE!
Le 5ème plat:
Filet de sandre sur ses haricots verts « ramassés à la main », beurre noisette à la poire
Ce plat témoigne encore de la créativité du Chef; la cuisson du poisson est maîtrisée et l’association avec la poire réinvente les fondamentaux de la cuisine. Un délicieux goût de noisette là dessus, une cuisine subtile, c’est encore une très belle réussite!
Un petit entre plat, pour nous faire digérer, façon trou normand:
Rafraîchissement autour du citron Meyer, ce citron particulier qui offre de grandes qualités gustatives
Enfin le 6ème plat, un plat de viande:
Quasi de veau cuisiné au charbon, crème de cèpes
D’une tendreté exceptionnelle, la viande prend la couleur noire du charbon lors de la cuisson; en mélangeant les différentes textures, on découvre les saveurs à la fois raffinées, boisées, goûteuses.
En accompagnement, une déclinaison de pommes de terre: croustillantes sur le dessus, elles cachent une crème de cèpes onctueuse et parfumée… je ne peux qu’applaudir encore ce plat.
Petite discussion avec Akrame, qui sort de sa cuisine entre la viande et le fromage:
Petit morceau de fromage:
Fromage chauffé au chalumeau, noix et pousses de betterave
Et enfin le dessert, en 3 déclinaisons:
Gelée de concombre à la vanille, sorbet chocolat blanc / fromage blanc, réglisse / crémeux chocolat Kumquat
J’ai beau connaître Akrame et sa cuisine audacieuse, un de ses desserts me sidère par l’immense prise de risque, c’est celui à base de concombre! Etonnant certes, mais on est très agréablement surpris par ce mélange chocolat blanc / concombre / vanille, un dessert plein de fraîcheur et rafraichissant.
Le fromage blanc réglisse est sobre mais c’est un régal quand on est fan de réglisse, et j’ai aimé terminer avec le dessert crémeux au chocolat, délicatement posé sur un compressé de kumquat. Une très belle trilogie gourmande!
Puis c’est Claire Verneil, finaliste Masterchef 2011, qui dinait juste en face à l’Atelier Vivanda, qui vient nous faire un petit coucou!
Mignardises (tartelettes citron meringuées, bonbon yaourt basilic) et indétrônable tablette de chocolat à la fleur de sel à emporter:
Comment conclure cet article?
Tout simplement en reprenant la première phrase: oui, aller chez Akrame, je ne m’en lasse pas 🙂
Restaurant Akrame
19 rue Lauriston
75016 Paris
tél: 01 40 67 11 16
Ne serait-ce pas devenu votre cantine parisienne ?
En tout cas, on adhère à 100% : créativité, prise de risque, humilité et sympathie, toutes ces qualités sont réunies en un seul Chef.
C’est effectivement l’une des meilleures adresses à Paris.
C’est vrai qu’en général mes passages parisiens s’accompagne d’un petit passage chez Akrame, je sais qu’à chaque fois c’est différent et excellent, une valeur sure !
Entièrement d’accord avec vous et avec Jack et Walter !!
Ce chef a toutes les qualités que vous avez décrites et nous rajoutons la générosité. Nous l’avons découvert au mois de juin dernier et après un merveilleux repas dans le même esprit que celui que vous venez de décrire, nous avons discuté longuement avec lui de nos voyages gourmands. Il a même réussi le tour de force de nous réserver une table pour le jour suivant chez son ami David Toutain à l’Agapé Substance (que vous connaissez également)
Nous espérons retourner très bientôt chez Akrame lors d’une prochaine escapade gourmande à Paris.
C’est sur qu’on peut ajouter la générosité, mon article était incomplet 😉
Bonne soirée!
j’ai hate d’etre à Paris pour tester l’adresse!
Christine, tester l’adresse c’est devenir addict 😉
La cuisine y est effectivement inventive et le plus souvent délicieuse, mais c’est sans compter sur l’attitude déplorable et impertinent de son sommelier. Le Chef Akrame a d’ailleurs dû le remettre à l’ordre à l’extérieur du restaurant. Malheureusement nous n’avons reçu des excuses ni de l’un, ni de l’autre. Son comportement a totalement gâché notre soirée et nous n’avions plus aucun plaisir à déguster les mets. Depuis, nous déconseillons notre entourage de se rendre chez Akrame tellement l’expérience a été décevante. Si un jour le Chef annonce qu’il a changé de sommelier nous reviendrons, et je crois bien que nous ne sommes pas les seuls à le dire. Le sommelier devrait prendre des cours d’éducation civique et réapprendre les usages et les manières de parler. On ne lance pas la carte des vins sur la table, on la dépose, ou mieux on la remet entre les mains des convives… On se serait cru dans un bistrot de banlieue, servi par un jeune homme qui attend avec impatience la fin de son service.
La fois ou j’y suis allé c’est le chef qui faisait la tête,peut un mauvais jour,ce qui n’enlève rien à la cuisine vraiment extra.