Déjeuner au restaurant Kei à Paris
Comme je vous l’ai dit dans mon article sur AG Les Halles, notre dernier petit périple de seulement 48 heures à Paris a été l’occasion de découvrir 3 tables de la capitale.
Nous sommes donc allés chez Kei, une adresse très courue de la capitale, et dont de nombreuses rumeurs prévoyaient une 2ème étoile au Michelin 2016… ce qui n’a pas été le cas!
Kei Kobayashi a ouvert son restaurant en 2011, après avoir travaillé dans de très beaux établissements étoilés ( chez Gilles Goujon et au Plaza Athénée par ex)
La décoration de son établissement est sobre et élégante, un camaïeu de gris, d’argent et de blanc ; au milieu de la salle trône un superbe lustre vénitien:
Sous le lustre une magnifique pièce de Boeuf de Galice est présentée… avis aux amateurs!
Pour le déjeuner 3 Menus sont proposés : 52, 96 et 146 euros (soir: 99 à 188 euros).
On se montre sage car un autre repas est prévu le soir, et on choisit le Menu à 52 euros (pour la CB, et surtout pour la ligne ^_^) ; il se compose déjà de 5 plats, ça devrait le faire.
On commence avec des mises en bouche:
Glacé de shiso (saké et huile de basilic); maki navet carotte et mayonnaise d’agrumes; tartelette émulsion yaourtfumé, oignons caramélisés; gougère parmesan
C’est très raffiné, déjà des saveurs précises et surprenantes, on a hâte de poursuivre.
Ensuite, une entrée différente pour chacun de nous (Domi n’est pas fan des huîtres!)
Huître Perle Blanche pochée, gelée d’eau de mer et chips de laitue de mer
L’huître est particulièrement charnue, généreuse; la perle blanche est une huître haut de gamme qui voyage, qui croît et grossit en Irlande avent de terminer sur les côtes françaises. Relevée ici par un crémeux de raifort, c’est une combinaison parfaite avec l’iode. Quelques feuilles de laitue de mer translucides craquent doucement sous la dent, c’est bon sans que ce soit un coup de foudre pour moi…
L’entrée proposée en remplacement de l’huître:
Foie gras , gelée pomme verte
Joliment présentée, c’est une association qui fonctionne bien et parfaitement équilibrée.
On enchaîne avec le 2ème plat:
Salade légumes croquants, saumon fumé maison, émulsion roquette
Plat signature du Chef, les légumes sont les éléments phare de ce plat qui se décline suivant les saisons. On y retrouve ici radis, brocolis, chou-fleur, radis noir, courgette, carotte et quelques lanières de saumon d’Ecosse particulièrement moelleux.
Au fond de l’assiette, une « mayonnaise » provençale émulsionnée à base de roquette, d’épinards et d’anchois; il faut tout mélanger afin d’enrober généreusement tous les légumes de ce condiment et là c’est le nirvana. Crumble d’olives noires et émulsion citron complètent ce tableau, ça parait tout simple, mais non ce n’est pas une simple salade, les herbes ont une vraie fonction, c’est magique, grandiose!
Le plat suivant:
Gnocchi de pommes de terre à la truffe, émulsion au Parmesan, jambon ibérique
Particulièrement goûteux, des parfums bien présents, et un jus de veau concentré en saveurs… tout ça pour vous laisser imaginer que c’est encore un très beau plat, peut-être un peu classique et régressif mais que l’on pourrait qualifier de réconfortant et chaleureux, on se régale vraiment. On s’est laissé tenter par l’option truffe + 25 euros.
Plat suivant, au choix, poisson ou viande:
Bar aux écailles croustillantes, chou au sésame, citron caviar, mousse de pamplemousse
Excellente cuisson du poisson, couverture croustillante qui rappelle des écailles soufflées, beaucoup de délicatesse et d’équilibre dans les saveurs et textures. Une douce acidité est en accord avec la chair du poisson, le sésame trouve aussi sa place, très bien.
On passe ensuite au dessert:
Vacherin aux agrumes et basilic
Pleine d’élégance, cette petite sphère meringuée est aussi pleine de fraicheur d’agrumes: parfait citron, sorbet basilic, kumquat confit, chantilly clémentine… Une petite merveille qu’un coulis mandarine basilic vient compléter. Des textures, des saveurs, de la gourmandise et de la précision, tout est là, on se régale, et pour la bonne conscience on va dire qu’on fait aussi le plein de vitamines 😉
Café et mignardises:
Vous allez éviter la photo de la blogueuse avec le Chef : Kei n’était pas là ce jour là 🙁
Terminons sur cette phrase de Kei: « Je souhaite que mes clients trouvent ma cuisine étonnante et qu’ils vivent une expérience unique. Mais surtout, qu’ils trouvent cela très bon ! »
Une cuisine gastronomique française orchestrée par un Chef japonais talentueux, une cuisine toute en finesse et en saveurs, le soin du détail et un service irréprochable… l’objectif est plus qu’atteint, bravo Chef! Une 2ème étoile aurait été bien méritée dans l’édition du Guide rouge 2016!
Kei restaurant
5 Rue Coq Héron
75001 Paris
tél: 01 42 33 14 74
Kei est une adresse merveilleuse, en effet, l’un de mes grands souvenirs gastronomiques. Immense injustice que cette récompense espérée et non venue… Après, la cuisine reste merveilleuse, c’est l’essentiel.
Et bien, j’ai déjà goûté tous les plats que tu présente dans ce billet lors de mes différents passage à cette merveilleuse table. Petite mention pour le vin d’Alsace du domaine Weinbach, nous sommes allés le visiter en décembre et avons été accueillis par Madame Faller, la propriétaire des lieux. Grandiose avec cette cuisine j’imagine !
Les crudités donnent envie, ces plats sont superbe. Bonne continuation.